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Un sauveteur devenu martyr

 

Kim Gwan-hong, un plongeurs civil, a fait partie des sauveteurs volontaires. Alors âgé de 42 ans, il s’est rendu à Jindo le 23 avril 2014, une semaine après le naufrage. "Les victimes étaient emmêlées dans une terreur totale, et j'ai prié et bercé chacune d'elles pendant que je les amenais", a-t-il déclaré après avoir affrontés des conditions déplorables dans les profondeurs.

 

Ces paroles témoignent du traumatisme émotionnel et psychologique qui a marqué les plongeurs volontaires. Beaucoup ont sombré dans la dépression. Le matin du 17 juin, Kim Gwan-hong a été retrouvé sans vie trois jours avant ses 43 ans. Abattu par son expérience sur le terrain, Kim Gwan-hong se serait donné la mort après avoir laissé des messages à ses proches.

 

Il est devenu une figure de proue des sauveteurs volontaires oppressés par le gouvernement. En hommage de ses actes héroïques, une statue a été érigée en sa mémoire à Jindo.

La vérité dévoilée

 

Plus de 5 ans après le drame, 11 gardes-côtes dont Kim Seok-kyun, ancien directeur de la garde-côtière, sont jugés pour homicide involontaire. Des témoignages, appuyés de vidéos, ont permis de mettre en évidence plusieurs failles.

 

Le sauvetage a été confié à un sous-traitant spécialisé dans le renflouement, nommé Undine Marine Industries. Les employés de cette entreprise sont venus en aide aux membres de l’équipage, omettant de dire aux passagers d’évacuer. Certains responsables haut placés sont également accusés d’abus de pouvoir et de falsification de documents. Ils ont ordonné à leurs gardes-côtes de mentir et ont envoyé un rapport frauduleux au quartier général prétendant que des consignes d’évacuation avaient été données. Peu après le naufrage, Undine tarde également à récupérer les corps des victimes, poussant certains à croire que l’entreprise a fait durer l’opération pour augmenter son profit.

L’attente interminable des familles

 

Sur cette image, observez les conditions chaotiques dans lesquelles les familles attendent si longtemps des nouvelles de leurs proches.

 

Regroupées et hébergées dans ce gymnase de l’île de Jindo, elles sont installées par terre avec seulement des couvertures pour couvrir le sol. Certains se regroupent pour échanger et se soutenir, d’autres semblent vivre une profonde solitude dans la crainte de la perte d’un membre de leur famille.

 

Toutes et tous espèrent voir les noms de leurs enfants sur la liste des survivants. Une liste qui reste, à ce moment-là, extrêmement réduite. Au fur et à mesure, c’est celle des défunts qui s’allonge. La majorité de ces familles seront progressivement appelées à venir reconnaître les corps des défunts remontés à la surface.

EMPORTÉ PAR

LA TRISTESSE

NOUVELLE INVESTIGATION

LISTES DES SURVIVANTS