미디어 위기
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미디어 위기
La manière dont les médias ont abordé le Sewol
a eu un impact important et très controversé sur la société sud-coréenne.
Une opposition s’installe. D'un côté, les chaînes TV et journaux dits traditionnels, étroitement liés au gouvernement et conservateurs sont largement majoritaires
dans l’espace médiatique.
De l'autre, les médias contestataires tels que les journalistes indépendants,
les citoyens sur les réseaux sociaux ou associations vont élever leurs voix
et avoir un discours plus critique sur les événements.
Les médias traditionnels présentent Park Geun-Hye comme compatissante et touchée par le naufrage.
Sur cette photo du 29 avril 2014, elle présente ses condoléances
au mémorial d'Ansan, ville d’origine des lycéens.
Elle s’excuse ce même jour à la télévision: "Je regrette tant d'avoir été incapable de corriger des maux qui sévissent depuis si longtemps".
Un coup médiatique pour masquer son absence de 7h le 16 avril.
Plusieurs médias traditionnels ont relayé de fausses informations : les chaînes de télévision clamaient que tous les passagers avaient été sauvés. Pour protéger la réputation de Park Geun-Hye, le gouvernement a contraint les médias à mentir
et a insisté sur les soi-disant "efforts" faits pour retrouver les corps des victimes. Les citoyens se sont alors rendu compte
de la supercherie. Se sentant trahis, ils ont commencé à se tourner vers des médias indépendants, plus "fiables", selon eux.
… Mais où est donc passée la présidente ? Une députée
du parti d'opposition compare des photos de Park Geun-Hye prises avant et après le naufrage, lors d'une session
de l'enquête parlementaire sur le scandale de sa disparition.
D’après des rumeurs, elle recevait un traitement contre les rides. Hankyoreh affirme qu’elle était chez son coiffeur. Cette disparition reste un mystère encore aujourd’hui.
Allez plus loin en consultant cet article de Pierre Joo
"Une crise des médias sud-coréens ?" publié dans la revue
Korea Analysis en 2015. Celui-ci montre comment le Sewol
a constitué un tournant pour la liberté d’expression. Le besoin de vérité et de transparence va se renforcer en Corée du Sud
dans ce contexte de crise.
Le contrôle du gouvernement sur la société est un des nombreux vestiges de la dictature. Après la guerre de Corée,
le père de Park Geun-Hye a dirigé et redressé le pays d’une main de fer. Dans son enfance à la Maison Bleue, la jeune Park Geun-Hye devient amie avec une certaine Choi Soon-Sil.
En octobre 2016, la chaîne privée JTBC dévoile
"l’affaire Choi Soon-Sil". La goutte d’eau qui fait déborder le vase.
Pour en savoir plus sur ce scandale et sur la révolution des bougies, rendez-vous dans le dernier récit.
EXPLORE
Depuis le mandat de Lee Myung-Bak (2008-2013), la liberté d’expression
ne fait que reculer. Les chefs des chaînes d’information publiques
sont choisis par le pouvoir. Ce contrôle s’est encore accru
sous le gouvernement de Park Geun-Hye.
Le traitement médiatique du Sewol a l’effet d’un électrochoc sur la société. Beaucoup de citoyens se tournent à ce moment vers les médias alternatifs
ou créent leur propre espace d’expression.
En conséquence, les médias contestataires gagnent en visibilité.
Ainsi, le naufrage fait éclater une crise sans précédent
dans le journalisme traditionnel.
Découvrez ces bouleversements médiatiques à travers les 3 images.